Aux âmes
bien nées...
Jacquot est assis
au fond de la classe de C.P. La maîtresse l'interroge :
" Jacquot, voici un problème :
cinq oiseaux sont posés sur une branche.
Si tu tires sur un oiseau avec ta carabine, combien d'oiseaux reste-t-il
?
- - Zéro ! " répond le gamin.
- - Réfléchis un peu, ce n'est pas ça.
- - M'dame, si j'tire un oiseau, les autres, pas fous, y vont s'envoler,
pardi !
- - Ce n'est pas la réponse que j'attendais, Jacquot, mais j'aime
bien ta manière de penser.
Alors Jacquot lève la main et dit :
" j'peux vous poser un problème à mon tour, M'dame ?
- - Bien sûr, Jacquot, nous t'écoutons.
Voilà : trois femmes sont en train de savourer un bâtonnet glacé.
La première suce son bâtonnet, la deuxième mord dedans et la troisième
le lèche.
Laquelle des trois est mariée ? "
La maîtresse rougit jusqu'aux oreilles et répond d'un air gêné :
" Euh …, je ne suis pas bien sûre mais j'imagine que c'est … celle
qui suce le bâtonnet glacé…
- - Non répond Jacquot, celle qui est mariée, c'est celle qui porte
une alliance … c'est pas la bonne réponse m'dame, mais j'aime bien
votre manière de penser … "
A
l'école de la République des socialauds…
L'instituteur, en classe de CM2 :
" Dis-moi, Thierry, qu'as-tu fait pendant la récréation ?
- J'ai joué au bac à sable, Monsieur ;
- Très bien, Thierry. Viens au tableau. Si tu arrives à écrire le
mot ''sable'' correctement, tu pourras rentrer chez toi une heure
plus tôt
- … …
- Voilà, Monsieur !
- C'est très bien, Thierry. Tu rentreras chez toi, une heure plus
tôt. "
" A ton tour, Bastien !
Dis-moi, Bastien, qu'as-tu fait pendant la récréation ?
- J'ai joué au bac à sable avec Thierry, Monsieur.
- Eh bien, si tu arrives à écrire correctement au tableau le mot ''bac'',
tu pourras rentrer toi aussi une heure plus tôt à la maison… - … …
- Voilà, Monsieur !
- C'est très bien, Bastien. Tu rentreras toi aussi une heure plus
tôt chez toi. "
" A ton tour, Miloud !
- Dis-moi, Miloud, qu'est-ce que tu as fait, toi, pendant la récréation
?
- Euuuh, moi, m'siou, j'i la voli joué dans l'bac à sable, m'siou,
ma Thierry y Bastien y zon pas voli ; ti combri ?
- Mais, quelle horreur ! C'est une discrimination scandaleuse d'un
groupe ethnique minoritaire dont l'intégration sociale est ainsi susceptible
d'être compromise ! Et en plus, dans ma propre classe !
Ecoute, Miloud, si tu écris correctement au tableau ''discrimination
scandaleuse d'un groupe ethnique minoritaire dont l'intégration sociale
est ainsi susceptible d'être compromise'', toi aussi, tu pourras partir
chez toi une heure plus tôt… "
Voyage présidentiel en Algérie
…(Blague pour les français) (1)
Notre ''dissolveur'' national est en visite en Algérie…
Bien entendu, comme là-bas on espère obtenir de nombreux visas pour
la France, on a fait en sorte que, dans chaque ville visitée, un
maximum d'algériens vienne acclamer le président de ce pays de cocagne
qu'est la France pour les maghrébins … (ça peut aider …)
A Ténès, le président visite le port et, à l'issue, il prononce
quelques mots devant une foule nombreuse et enthousiaste ameutée
par l'APC (Assemblée Populaire Communale).
A chaque interruption de l'orateur l'assistance crie à pleins poumons
:
" khra kbira ! khra kbira ! khra kbira ! " (1)
" Que disent-ils ? demande notre Jacquot à Bouteflika d'un air ravi
…
Ils vous souhaitent la bienvenue " répond Boutef', avec un large
sourire.
A Cherchell, Chirac visite le musée romain et l'Ecole Militaire.
Sur la grand place aux ficus millénaires, la foule des grands jours
est rassemblée.
Chirac y va de sa romance et la foule, à la fin de chacune de ses
phrases, scande vigoureusement :
" khra kbira ! khra kbira ! khra kbira ! " (1)
Alors, pour faire un mot historique - comme l'autre - Chirac s'exclame,
confiant dans sa popularité :
" Je vous ai compris ! ".
Alors là, la foule redouble de clameurs passionnées :
" khra kbira ! khra kbira ! khra kbira ! " (1)
Très satisfait de l'effet produit, Jacquot, à la recherche d'un
compliment, s'adresse à nouveau en a parte à Boutef' :
" Je leur ai dit ça pour imiter qui-vous-savez, mais, pas plus que
lui, je n'ai compris ce qu'ils crient si passionnément. Dites-moi,
Monsieur le président, que disent-ils ?
-- Ils vous félicitent, Monsieur le président, ils vous félicitent
… répond Boutef' sur un ton amical, le peuple algérien tout entier
est très fier de vous recevoir, vous savez. "
A Orléansville, on visite une ferme modèle qui élève des vaches
… normandes …( ?)
Les bâtiments sont bardés de banderoles à la gloire de la Révolution
Démocratique et Populaire Algérienne, de l'A.N.P. (Assemblée Nationale
Populaire), de l'O.F.L.A. (Office des Fruits et Légumes d'Algérie)
etc. etc.
Très fier de son établissement - et de son titre - le D.R.D.P.A.D.D.F.M.C.O.
(Délégué-de-la-République-Démocratique-et-Populaire-d'Algérie-Détaché-à-la-Direction-de-la-Ferme-Modèle-de-Chleff-Orléansville)
devance avec déférence l'hôte de marque français pour lui présenter
et lui vanter les mérites de son élevage.
Arrivé devant la stabulation de ces bovins d'élite, le fonctionnaire
émérite étend les bras en barrage devant Chirac en lui disant d'un
ton aimable et poli :
" Attention, Monsieur le Président Chirac, faites un détour ou sinon,
vous allez marcher dans de la khra kbira… " !!! … (1 !)
Le
retour au bled
Dakka, qui est
né à la Bocca Sahnoun, séjourne en France.
Un jour, il rencontre Miloud, natif lui aussi de la Bocca Sahnoun…
Celui-ci descend d'une superbe limousine. Il est vêtu comme un lord,
souliers bicolores, montre en or, dents … en or …
Dakka, lui, a l'allure plutôt misérable.
" Y bin, dis donc, ti as l'air d'avoir réussi ! dit-il à son compatriote.
Ti fis quoi ?
- Je fis la manche dans le métro.
- Hein ? Ouallah ? Ca rapporte tant que ça ?
- Bien sour. Essaye. Chouf : tu t'installes avec ine pancarte .
Y ti vas oir …Labbès âlik !
Moi
et Rotschild
Rapatrié d'ORAN,
Maurice COHEN s'est installé comme marchand ambulant sur le trottoir
juste en face de la Banque ROTSCHILD.
Et qu'est-ce qu'il vend ?
Des merguez, eh oui… comme là-bas.
Un jour, un de ses amis, Salomon LEVY vient le voir :
- " Hé shalom-bonjour, Maurice ! Besslama, comment ça va les affaires,
dis ?
- Ca va, ça va, mais c'est dur de gagner sa vie, ma parole, tu sais,
mon frère.
- Ah ? Mais quand même, va, tu dois vendre plein de merguez ici,
avec tous les gens qui passent et les autres qui vont et qui viennent
à la banque. Purée, que du monde y'a.
- Oui, oui, y'a beaucoup des clients mais les temps y sont durs,
mon frère. Quand même, il faut pas se plaindre, je fais de bons
mois, ma parole.
- Ma parole, ça me fait chaud dans le cœur, Maurice, que tes affaires
elles marchent bien…Mais, dis-moi, Maurice, tu pourrais pas me prêter
dix euros jusqu'à la fin du mois, je suis un peu serré, en ce moment.
Mais, promis, juré, craché, sur ma vie je te les rends à la fin
du mois sans faute hein.
- Ho Salomon, sur la tête de ma mère tu es mon frère, mais ma parole,
je te jure je peux pas faire ça.
- Purée, Maurice, avec tout le commerce que tu fais, qu'est-ce que
c'est dix euros pour toi ?
- C'est pas pour les dix euros, je te les aurais bien prêtés, tu
sais, mais, regarde là en face…
- Quoi ? Là en face, oui, c'est la banque à Léon ROTSCHILD, un de
nos frères… et alors ?
- Alors, alors … voilà : ROTSCHILD et moi on a passé un accord :
lui il vend pas des merguez et alors,
moi, je prête pas de l'argent … "
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