Né en exil à PALERME le 3 Septembre 1810.
Il est le fils aîné du Roi Louis-Philippe et de la reine Marie-Amélie
de Bourbon, premier né de huit enfants, cinq fils : Orléans, Nemours,
Joinville, Aumale, Montpensier et trois filles : Louise, future
reine des Belges, Marie et Clémentine.
Après des études brillantes au Collège Henri IV, Le Duc d'ORLEANS
prépare l'Ecole Polytechnique et s'initie à la stratégie militaire.
Le 30 Mai 1 837, le Prince, devenu héritier de la couronne, se
marie avec Hélène de Mecklembourg-Schwerin.
Comme Chef de Corps du 17° puis du 3° Léger, il participe à de
nombreuses actions face à l'ennemi ;
En Novembre 1 835, au cours de l'assaut contre Mascara, place
forte d'Abd el Kader, le Duc est blessé d'une balle à la cuisse.
Malade, il rentre en France pour ne revenir que quatre ans plus
tard.
Il conduit alors quelques faits d'armes : aux Portes de Fer, à
Haniza, à Isser et à Aïn Sultani.
Le 3 Novembre 1 839, lors d'une harangue à ses troupes, il prononce
le mot de ''France Africaine''.
Il se fait l'ardent défenseur de l'Armée d'Afrique : " Cette Armée
a conquis à la France un vaste et bel Empire, un champ illimité
à la civilisation dont elle est l'avant-garde et à la colonisation
dont elle est la première garantie. Cette armée, compagne d'élite
de la grande armée française sur le seul champ de bataille réservé
à nos armes, doit devenir la pépinière des chefs futurs de l'Armée
Française. "
Au cours de sa troisième campagne, il combat à l'Afroun, le 25
Avril 1 840, au Bois des Oliviers le 16 Mai et occupe la Téniah
de la Mouzaïa, le 12 Mai, réalisant un des plus hauts faits d'armes
de la guerre d'Afrique.
Rentré en France, il est nommé Inspecteur de l'Armée. Il réforme
et modernise nos armées. Il fait adopter le légendaire képi qui
devient le signe distinctif du soldat français.
Il crée le Corps des Chasseurs de Vincennes qui, après sa mort,
devinrent les Chasseurs d'Orléans. Généreux et lucide, il assuma
pleinement son rôle social, comme lors de l'épidémie de choléra
de 1 832 à Paris.
Ce prince-soldat, courageux et téméraire, qui avait échappé aux
balles des Arabes, devait périr sans gloire à Neuilly, le 13 Juillet
1 842, dans un stupide accident de voiture. Ses chevaux s'étant
emballés, la voiture versa et le Duc se brisa la colonne vertébrale
sur les pavés…
Le nom du Duc d'Orléans, ainsi que celui de ses frères Nemours,
Aumale, Joinville, demeure étroitement attaché à la terre d'Algérie.
Suivant la vocation de Ferdinand-Philippe-Louis-Charles-Henri
d'Orléans, ses descendants n'ont pas manqué de servir la France
en Afrique.