Présence militaire à Orléansville


Le Commandement militaire à Orléansville

Les premiers commandants supérieurs à Orléansville sont célèbres : en 1843 44, c'est CAVAIGNAC, qui est en même temps colonel des Zouaves.
Au lendemain de la bataille d'Isly et pendant une assez longue période, c'est SAINT ARNAUD dont on sait l'œuvre féconde dans la région.

De 1848 à 1880 se succèdent :
1848, Colonel BOSQUET ;
1849-1851, Colonel DE MARTIMPREY;
1852, Colonel BOREL DE BRÉTIZEL ;
1853-1855, Colonel HUGO, qui commande en même temps le 75e ligne ;
En 1856 (intérim), Colonel DROUHOT ;
1857-1859, Colonel d'état-major DIEU ;
1860-1862, Général LEFEBVRE ;
1863-1870, Colonel puis Général LALLEMAND ;
1871-1873, Général CARTERET TRÉCOURT ;
1874, Général DEPLANQUE ;
1875, Général HANOTEAU ;
1876-1878, Général BRICE le dernier qui ait à s'occuper d'affaires indigènes ;
1880 à 1888, trois généraux dont RUYNEAU DE SAINT GEORGES (1883-1886).

Le Général BOREL DE BRÉTIZEL (René Léon) a appartenu au corps d'état major. Chef d'escadron le 31 mars 1842, il a été officier d'ordonnance du Duc de Nemours. Colonel le 12 septembre 1849, il a été, à Alger, sous chef d'état-major général. A Orléansville, où il resta un an, il est encore colonel. Promu brigadier le 8 septembre 1855, il commande la subdivision d'Oran de 1859 à 1860. Il meurt en 1866, commandeur de la Légion d'Honneur.

Le Colonel DROUHOT Pierre Nicolas Drouhot, capitaine le 11 novembre 1837 au 5e léger, chef de bataillon le 28 août 1846, major du .6e de ligne, est colonel le 29 décembre 1855. Pendant cinq ans, il commandera le 65e de ligne ; en 1856, il dirige la subdivision d'Orléansville, tout en restant à la tête de son régiment.

Le Général DIEU Charles Prosper. Dieu appartenait au corps d'état major. Il est capitaine le 18 janvier 1840 et rend d'utiles services comme topographe dans la division de Constantine. Chef d'escadrons, il fait partie de l'état major du ministre de la guerre en 1850. Comme lieutenant-colonel, il est commandant supérieur de Bougie de décembre 1852 à septembre 1853. Comme colonel, il commande la subdivision d'Orléansville de 1857 à 1859. Général de brigade le 26 mai 1859, commandeur de la Légion d'honneur, il meurt en 1860.

Le Général LEFEBVRE (Henri Louis Nicolas). Né à Brest le 23 août 1800, appelé le 9 octobre 1818. Capitaine le 26 février 1840 au 2e de ligne dans la province de Constantine, est général de brigade le 11 août 1855 et commande la subdivision de Constantine de 1854 a 1859. " C'était, dit du Barail, un petit homme dont la tournure rappelait vaguement un sac de pommes de terre, le dos rond, la tête dans les épaules, avec des yeux malicieux en trou de pipe( ? : NDLR). Caustique avec cela, très spirituel et débitant des plaisanteries inattendues sur un ton de douce quiétude, tout en mâchonnant un éternel bout de cigare humide, toujours éteint et toujours rallumé. " Sa tenue laissait fort à désirer et Desvaux, très strict, le renvoya en France quand il prit le commandement de la division de Constantine. Mais en 1860 le Général Lefebvre fut nommé à Orléansville, il y resta jusqu'en 1862.

Le Général DEPLANQUE (Louis Joseph Guislain) Capitaine le 25 juin 1819 au 50e de Ligne à Toulon, général de brigade le 3 octobre 1870. Commande un détachement à la bataille du Mans, en 1870. Est à la tête de la subdivision de Sétif en 1873 de celle d'Orléansville (en résidence à Miliana) en 1874. A la retraite le 22 janvier 1879.

Le Général BRICE né à Lorquin (Meurthe) le 28 juillet 1821. Saint Cyrien de 1840, sous-lieutenant le 21 septembre 1843 arrivé au 2e chasseurs d'Afrique le 11 juillet 1841, y est promu lieutenant le 9 août 1850 Chef d'escadrons le 14 mars 1863 au 8e lanciers (Libourne), lieutenant-colonel le 5 août 1869, colonel le 27 octobre 1873, au 5e hussards puis au 21e dragons (Compiègne) général de brigade le 11 mars 1879. commande à Orléansville en 1879. Commandeur de la Légion d'Honneur, à la retraite le 31 juillet 1881.

Des américains à Orléansville


Dans mes souvenirs, les Américains tiennent la place d’honneur que mes parents et mes maîtres d’école réservaient à nos libérateurs bienveillants.
En 1945, des troupes américaines transitaient par Orléansville et je me souviens de l’émoi que suscitaient ces soldats lors de leur passage en train. Nous habitions à quelques 200 mètres de la ligne Alger-Oran et la voie ferrée était un de nos terrains de jeux car nous y récupérions des objets tombés des wagons, en particulier de grands morceaux de liège, des demi-troncs entiers, qui nous servaient de canoës et de radeaux sur le Chéliff. Seuls les plus grands se réservaient ce privilège. Nous, les « petits », tenus à distance par les « grands », nous nous contentions d’observer de loin…
Les convois de soldats U.S. faisaient halte à Orléansville, à mi-chemin entre Oran et Alger, pour ravitailler en eau et en charbon les locomotives à vapeur et parfois pour y faire une halte de repos. De plus, d’importantes quantités de matériels divers étaient stockées à la gare, près de la passerelle donnant à la pépinière.
Parmi nous, certains s’approchaient des militaires pour échanger des fruits de saison - chapardés dans les orangeraies proches - contre des curiosités, des friandises bizarres auxquelles nous avions pris goût. Ces Américains n’acceptaient que les oranges et les mandarines. Nous leur apportions aussi des jujubes ou des figues ou des arbouses qui faisaient notre quotidien mais qu’ils rejetaient avec un « No goud sanamembètche ! »* méprisant et parfois furieux…
Un autre moyen existait cependant d’obtenir ces spécialités d’outre Atlantique et qui évitait de se faire rabrouer, c’était de se poster le long de la voie ferrée au passage d‘un train d’Américains et, en faisant le signe magique du V de la victoire avec les doigts, on faisait pleuvoir des paquets de chewing-gums WRIGLEY’S Spearmint en plaquettes vertes poudrées de sucre glace dans un emballage en papier argenté et quelques fois des bonbons acidulés que les soldats, amusés, avec de grands éclats de rire, nous lançaient par les fenêtres des wagons, leur « Bernie » ** vissée sur la tête.
Les plus recherchées de ces friandises c’étaient les Peanuts, prononcez péanutes, des cacahuètes grillées et salées, dans des boîtes de conserve rondes peintes en kaki avec des inscriptions indéchiffrables en noir et le corned beef - corned bif. Parfois, un chanceux attrapait même une extraordinaire boîte de chocolate en pâte, un régal ! Les boîtes étaient munies d’une petite clé collée sur le couvercle. On enfilait la clé dans l’extrémité d’un ruban métallique qui dépassait et qu’on enroulait sur la clé jusqu’à l’ouverture de la boîte ! Pas besoin d’ouvre-boîte ! On pouvait consommer sur place et sans en parler aux parents qui, bien sûr, nous interdisaient de nous approcher de la voie ferrée.
Mais le jeu était risqué parce qu’avec la vitesse du train, ces boîtes lancées arrivaient très vite et il fallait soit se risquer à les attraper au vol, soit les laisser tomber sur le ballast avec le risque qu’elles rebondissent vers un autre quémandeur ou sous les wagons. Il fallait alors se précipiter dès la fin du convoi pour être le premier sur la proie tant convoitée en étant attentif à un possible autre train.
Il existait un système d’alerte dont je n’ai jamais compris le fonctionnement et qui prévenait tout le quartier du passage d’un convoi américain. Il y avait probablement un fils de cheminot qui apercevait un convoi à l’arrêt en gare ? Dans le sens du départ, cela s’expliquait, mais lorsque le train arrivait d’Oran avant d’entrer en gare ? Mystère… Comment avertissait-il sans téléphone mobile ?
Le téléphone arabe ? Pourquoi pas ?
* Nous finîmes par avoir la traduction de « No goud sanamembètche » qui, de fait, était : « No good, son of a bitch » déformé par un fort accent yankee : Pas bon, enfant de putain ! …
Tous ces Américains n’avaient pas bonne éducation… tant s’en est fallu…
** « Bernie » était une espèce de casquette en tricot kaki qui devait servir de sous-casque.


Les bâtiments

les casernes

le Cercle militaire


Etat Major et Subdivision

Hopital militaire

 

Le Détachement de Terrain Opérationnel (aérodrome de Mouafkia)


 

Les Unités

5e Régiment de Chasseurs d' Afrique

2e Régiment de Tirailleurs algériens

9e Régiment de Tirailleurs algériens

13e Régiment de Tirailleurs sénégalais

Commando Guillaume (Cdo de Choc)

 

les Evènements

Fêtes nationales

la Tournées des popottes


7 avril 1956 : incendie de la synagogue d' Orléansville

7 septembre 1956 : Obsèques de Monsieur SOLARI à Orléansville


Octobre 1958 : De Gaulle à Orléansville