Vie économique d' Orléansville
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L'alimentation en eau d'Orléansville
En 1843 les soldats de Cavaignac
ne burent d'abord que l'eau du Chéliff. 3 puits avec noria furent creusés
au bord du fleuve et les militaires montaient l'eau avec des acquets.
Les Romains utilisaient une source située dans le lit du Tsighaout à 3 km. en amont. Une conduite en maçonnerie et un aqueduc alimentaient un réservoir et les thermes. L'eau de pluie était recueillie dans des citernes. E n 1844 le commandant du Génie Tripier entreprit la réparation de la conduite et des citernes, mais en 15 siècles le Tsighaout avait creusé , la source était trop basse et n'avait qu'un faible débit. Il fallut refaire des drains et creuser une galerie pour la capter à un niveau convenable. La conduite fut terminée en 1845. Elle débitait 144 m3 en 24 heures et alimentait 2 bornes fontaines. C'était insuffisant, il fallait plus d'eau fut-elle non potable. Dès 1844 le Génie construisit un barrage dans le Tsighaout, 6 km. en amont ( 25 m. plus haut que le camp ) avec une chute de 6 m. qui faisait fonctionner le moulin St. Jean. On creusa une tranchée à ciel ouvert de 4800 m. qui fournit 4000 m3 par 24 heures et alimenta un château d'eau et un lavoir. Mais le Tsighaout était à sec en été… Tripier conçut le projet de 4 grands bassins destinés à recueillir l'eau de l'hiver, mais il n'obtint les crédits que pour un seul en 1849 et les résultats furent médiocres. En 1845 on creusa 6 puits à l'intérieur des remparts mais l'eau était saumâtre.. En 1846 un pénitencier militaire fut installé à 4 km. de la ville près de l'Oued Lalla - Ouda ( la montagne rouge ) et 2 norias donnèrent une eau pure. En 1854 le capitaine du Génie Denfert - Rochereau voulut utiliser cette eau pour alimenter la ville. On creusa 6 puits reliés par des galeries avec une conduite en béton aboutissant à un réservoir dans le camp, mais leur débit diminua. Alors pendant longtemps le Génie effectua d'importants et coûteux travaux dans les puits et sur la conduite sans obtenir des résultats satisfaisants, et en 1894 la conduite de Lalla Ouda fut abandonnée. En 1860 chaque civil ne disposait par jour que de 5 litres d'eau potable et 7 litres d'eau non potable. En 1862 des marchands d'eau creusèrent des trous près du Chéliffet vendirent aux civils l'eau d'infiltration à 2 sous le litre. Les sources de la pépinière près de la gare actuelle étaient connues des Romains. En 1845 les soldats les aménagèrent pour arroser les jardins potagers. E 1863 l'ingénieur des mines Vatonne fit creuser un puits et des galeries filtrantes . Une noria et une conduite amenèrent l'eau à la ville ( 2 l. par seconde, soit 172 m 3 par 24 heures ). En 1868 la compagnie PLM fit creuser un puits pour alimenter la future gare. Plus tard fut installée une pompe qui alimenta un château d'eau à la "pointe des blagueurs" ( près de l'endroit où fut construit plus tard l'immeuble de 9 étages qui s'effondra au tremblement de terre de 1954 ) le point le plus élevé de la ville et en 1877 la citerne de l'hôpital militaire. Mais la population civile augmentait et de 17876 à 1879 la sécheresse diminua le débit. En 1883 on creusa de nouvelles galeries mais les sources de les pépinières s'avérèrent insuffisantes. Depuis 1882 un canal de dérivation du Chéliff permettait d'irriguer quelques vergers à l'est de la vi lle et s'aperçut que son eau s'infiltrait dans le puits de la pépinière, mais le canal fut bétonné. Alors en 1901 M. Casanova, maire d'Orléansville fit creuser des tranchées remplies d'eau du canal, ce qui permit de nouveau l'infiltration, mais par suite d'une fissure l'eau trouble pollua le puits et causa un risque sanitaire. La commune abandonna les tranchées et interdit le pacage des animaux dans le voisinage. Il fallait alors trouver d'autres solutions. La longue et moderne conduite des sources de Tissylabine fournit une eau pure et abondante, mais la révolution hydraulique fut la construction en 1930 d'un grand barrage de 100 m. de haut qui barrait l'Oued Fodda dans l'Ouarsenis près de Lamartine. Il fallut 3 ans pour remplir un lac réservoir de 30 km. . Pendant plusieurs années la Société Campenon Bernard installa une grosse conduite forcée de près de 100km. et des canaux de dérivation semi-circulaires en surface. Les colons nivelèrent leurs parcelles et des gardes canaux ouvrirent les vannes à la demande. L'eau était payée à l'heure. Joseph Robert accompagné d'ingénieurs agricoles était allé en Californie pour ramener des plants nouveaux ( entre autres, l'orange Thomson Navel sans pépin ). L'Abbé Clément d'Oran avait créé la clémentine. La plaine se couvrit de vergers : orangers, mandariniers, citronniers, abricotiers et néfliers et de cultures maraîchères. Les récoltes étaient vendues sur pieds à des négociants d'Alger. Il y eut aussi, en plus de l'huilerie Jover l'atelier d'emballage d'oranges, la Robd'or et 2 usines de confiture d'abricots ( dont l'une, la confiture Lemoine était dirigée par le grand-père d'Eddy Mitchel ). Le barrage alimentait aussi la ville. Il ne devait pas y avoir de station d'épuration, car quand il avait beaucoup plu dans l'Ouarsenis, l'eau du robinet était rouge. Ma femme remplissait la baignoire pour laisser la terre se décanter et faisait bouillir l'eau pour la cuisine et la boisson. L'été les pompiers arrosaient les rues et les trottoirs pour apporter un peu de fraîcheur. Grâce au barrage de l'Oued Fodda, l'eau qui pendant longtemps fut un souci majeur pour la garnison et la ville faisait la prospérité de la région. Sales L. Article écrit d'après une étude détaillée d'histoire locale que j'avais faite en 1950. J'ai essayé de simplifier et résumer les travaux souvent longs et complexes réalisés de 1843 à 1900 |
L' Hydraulique
Le barrage du Chéliff
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La Compagnie des Eaux
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Guide économique du département d'Orléansville
1957
1960